Quatorze

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SIMPLE COMPASSION - Par John McCurdy, Shaumbra Magazine Décembre 2017

SIMPLE COMPASSION

 

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Par John McCurdy

Shaumbra Magazine Décembre 2017

 www.crimsoncircle.com

 

 

 


L'autre jour, un ami m’a demandé: «Qu'est-ce que la compassion pour toi, et en quoi ton expérience est-elle différente avec les autres et avec toi-même?

 

Mon mental a instantanément atteint toutes les définitions de la compassion que j'ai entendues et utilisées auparavant, mais elles n'étaient pas là. Quelque chose à propos de la dernière partie de la question avait bloqué les rouages ​​de mon mental. J'ai essayé de penser aux nombreuses belles façons qu’a eues Adamus pour décrire la compassion, je n’ai pas pu m'en souvenir. Je pouvais sentir cela, mais je ne pouvais pas trouver les mots, alors j'ai pris une profonde respiration et j’ai écouté pendant que les autres membres du groupe offraient leurs perspectives.


Pendant que je continuais à me sentir dans la question, je n'aimais pas ce que je ressentais. Dans la plupart des situations, il m’a toujours été facile d'avoir de la compassion pour les autres. «Je vois la bonté dans les personnes», a été ma réponse à la question d'Adamus dans le Shoud de Novembre (NDI : la question étant : Quelle est votre qualité ?), et cela m'a toujours été facile. Mais qu'en est-il de moi-même? C'est beaucoup plus difficile, et parfois je suis tellement frustré par mon incapacité apparente à vivre selon tout ce que je sais.

 

Et avec cela, j'ai soudainement eu connaissance de ma réponse à la question. J'ai levé la main et j'ai dit: "Pour moi, la compassion est présence, sans aucun ordre du jour."


J'ai parlé un peu au sujet de combien c'est plus facile avec les autres qu'avec soi-même, mais tout à coup cela a semblé creux, comme une limitation qui ne s'applique plus. C'était un de ces moments où le Maître parlait, et tout a changé. Et soudain j'ai su être dans la  compassion avec moi-même.


La compassion est présence, sans aucun ordre du jour.


C'est si simple! Mon mental continue de vouloir dire: «La compassion c’est être présent sans aucun ordre du jour», mais ce n'est pas du tout le cas. Être présent, du moins pour moi, est le substitut du mental à la présence. C'est le mental qui tente de se concentrer sur ce petit point de temps et d'espace et d'expérience, et c'est très différent d'être simplement en présence.

La présence est un autre mot pour la conscience. La présence est ce qui arrive quand vous vous arrêtez et que vous respirez profondément. La présence est ce qui se passe lorsque vous laissez aller votre attention et vos objectifs, et que vous êtes simplement avec l'expérience que vous avez. La présence inclut automatiquement le Maître et l'humain. La présence, de par sa nature même, n'a aucun objectif ou programme. Elle est simplement. La présence est le Je Suis.

 

Vous pourriez dire que la compassion et la présence sont une seule et même chose, et ce serait très vrai. Mais alors nous avons un concept spirituel élevé selon lequel l'humain n'a aucune idée de quoi faire avec dans la vie de tous les jours, ainsi cela revient à essayer de traverser la vie de la seule façon qu'il sait le faire: par le pouvoir et la manipulation, la frustration et le doute de soi.

 

Beaucoup d'entre nous ont atteint un point où le mental sait ce qui se passe, et il veut plus que tout coopérer et être une partie constructive du processus. Mais le mental est orienté vers l'action et la concentration, ainsi cela aide beaucoup s'il a quelque chose de simple et de clair à faire. Quand je dis: «La compassion est présence, sans aucun ordre du jour», mon humanité saute de joie! Mon humanité l'obtient. Elle n'aime pas la partie «pas d'agenda», mais elle est tellement fatiguée de tous ses programmes et de la frustration qu'ils apportent qu'elle pousse un soupir de soulagement de toute façon. Aussi effrayant que cela puisse paraître, respirer profondément et laisser aller tous les ordres du jour est quelque chose que l'humain peut faire.


La compassion est présence, sans aucun ordre du jour.


J'ai vécu cela si souvent avec d'autres personnes. Quand j’accompagne quelqu'un en particulier, je commence souvent à ressentir le désespoir pendant que j'écoute son histoire, car mon humanité n'a aucune idée de l'endroit où l'accompagner ou comment l'aider. Mais j'ai appris il y a longtemps à respirer profondément, à laisser tomber mon programme d'aide, et à continuer à écouter. Et puis, invariablement, le Maître se montre, et le Soi Maître sait exactement comment couper toutes les histoires et amener le cœur du problème à l’avant pour que le client le voie.. Souvent, je raccroche le téléphone après une séance en admiration absolue pour ce qui vient de se produire, et je sais que c'est à cause de mon choix de laisser tomber mes ordres du jour pour le client et d’être là simplement présent avec lui.

 

Mais qu'en est-il de moi? J'ai toujours trouvé que c’était beaucoup plus difficile d'avoir de la compassion pour moi-même, en partie parce que je n'ai jamais vraiment compris ce que cela voulait dire. Il est relativement facile d'être là, présent, auprès de quelqu'un d'autre et de laisser le Maître lui parler de sa vie. Mais quand mon propre mental crie au sujet de  toutes les choses avec lesquelles je me suis trompé dans ma propre vie, c’est beaucoup plus difficile de trouver cet endroit pour moi. J'ai parcouru un long chemin pour être en mesure de me voir à partir de la perspective du Maître, de là où tout va bien et de là où je suis vraiment bien, peu importe ce avec quoi je peux être aux prises. Mais pour que ceci soit réel, l'être humain doit pouvoir y participer, et pour cela il a besoin d'un cheminement pour comprendre ce que cela signifie.

 

La compassion est présence, sans aucun ordre du jour.


Quand je lis ces mots, l’humain en moi pousse un soupir de soulagement, car c'est quelque chose que je peux faire! Il n'est pas facile de laisser tomber mes programmes pour être une meilleure personne, pour me débarrasser du manque, pour réparer mon corps, me débarrasser du diabète et libérer tous les symptômes douloureux de la transformation que nous vivons.

 

Ce n'est pas facile de laisser tomber mon agenda quand je fais une erreur ou que je veux quelque chose que je ne peux pas me permettre, ou que je veux me dépêcher et apporter plus d'argent ou d'amour dans ma vie, et ainsi de suite. Mais abandonner un ordre du jour n'est qu'un choix, et je peux le faire, je peux respirer profondément, et dans ce moment de présence, je peux laisser aller mon agenda et tout ce qui me tracasse. Je peux faire ce choix conscient d'être dans ma vie, juste comme elle est, au lieu d'essayer de la réparer ou de la changer ou de passer par tous mes ordres du jour pour elle.

 

Je peux faire le choix conscient de voir la bonté en moi, ou quoi que ce soit d’autre, et de trouver quelque chose à apprécier dans ma vie en ce moment, juste comme elle est. Je peux choisir de remettre tous mes questionnements et problèmes à mon Soi Maître, même s'il me sourit et qu’il les écarte d'un revers de la main, parce qu’il sait que ce ne sont que des agendas humains.

 

Plus que tout, je peux choisir d'être dans la compassion – dans la présence sans ordre du jour - avec mon propre mental qui crie à quel point je suis irresponsable et à propos de tous mes nombreux échecs apparents, puis qu'il pleure de soulagement quand il sent ma présence et commence à comprendre, juste un peu, que tout va bien se passer.

 

Et cela, mes amis, c'est là où la magie se produit dans ma vie. Laisser aller mes ordres du jour ne signifie pas nier mes désirs. Juste après avoir eu cette prise de conscience sur la compassion, j'ai réalisé que je voulais écrire à ce sujet, et plusieurs fois, depuis que j'ai commencé, je n'ai abandonné que de la frustration. J’ai dû laisser aller complètement, même si je savais que ça allait se produire.


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Puis ce matin je me suis réveillé deux heures plus tôt que d'habitude et je sentais les mots venir, mais pour qu’ils puissent sortir, je devais laisser tomber mon programme concernant le fait d’avoir à dormir davantage et toutes les autres choses que je prévoyais de faire ce matin. Je devais également abandonner mon agenda pour tous les points importants que je voulais faire et comment je voulais que cela retentisse, de façon à ce que le véritable message de mon âme puisse passer.

 

Je trouve que tout dans ma vie fonctionne comme ça, quand je permets. Quand j'entre dans la compassion avec moi-même, quand je laisse aller tous mes ordres du jour et que je suis simplement en présence avec moi-même, juste comme Je Suis, tout se déroule comme jamais je n'aurais imaginé que cela puisse le faire.

 

Quand je regarde ma vie en arrière, je vois les choses qui ont vraiment fonctionné, les choses vraiment merveilleuses dans ma vie, toutes sont venues comme des surprises, et non pas à cause de n'importe quel ordre du jour que j'aurais pu avoir ou de toute l’énergie dépensée. Elles étaient juste là, au moment précis où j'en avais besoin.

 

La compassion pour soi est présence sans aucun ordre du jour. Et cela, je peux vous le dire par expérience, c’est ce qui ouvre la porte à notre propre Alt-Réalité. Et devinez quoi? Permettre la présence, sans aucun ordre du jour.

 

L'amour, le plus grand amour jamais connu pour soi-même ou pour quelqu’un d’autre, est Présence sans aucun ordre du jour. Comment est-ce simple?

 

John McCurdy peut être joint à : john@johnmccurdy.com.

 

 

 

Interptétation de Feolla  feolla.ca@gmail.com      http://quatorze.blog4ever.com



11/12/2017
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